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La liberté de s'associer

liberte-sassocierLa liberté d'association fut lente à obtenir une consération juridique, même si sa pratique, clandestine ou acceptée, fait partie des modalités naturelles d’exercice de la sociabilité.

Sa mise en œuvre a longtemps heurté une conception de la société réduite à une collection individus.

Par ailleurs, les pouvoirs publics, tant qu’ils ne disposent pas d’une légitimité appuyée sur une conviction et une pratique démocratique partagée, se méfient de tout ce qui ressemble à une organisation réfléchie de la société civile. Et cependant, la volonté de se réunir pour concevoir puis mettre en œuvre un projet commun, afin parfois de défendre une cause ou exprimer une protestation, précéda dans les faits, une reconnaissance législative qui ne vint qu’avec le vote de la loi du 1er juillet 1901. La pratique devait se charger de démontrer l’importance de la liberté enfin reconnue. Par leur nombre, la diversité de leurs champs d’intervention, les associations expriment une vitalité sociale sans cesse renouvelée. Elles sont devenues une composante indispensable à une vie démocratique, l’un des facteurs déterminants de la respiration civique de l’espace public. S’associer, c’est accepter de dépasser les déterminations égoïstes pour s’ouvrir à un travail de construction commune